240P DJH : Le Châssis



Cette partie est plus facile qu'elle n'en a l'air.
Les principaux morceaux sont tirés d'une plaque de laiton photogravé de 1mm d'épaisseur !!! Jamais vu une plaque aussi épaisse ! Déjà, rien qu'à la prise en main ça fait un certain poids.

Il faut y ajouter quelques morceaux de laiton en guise d'entretoises et 6 vis M2*4. L'entretoise à l'extrême droite est en maillechort (je le précise car c'est un peu déroutant de ne pas la trouver avec les autres...). Les 4 pavés taraudés aident à la mise en position des éléments pendant le soudage.

De nombreux ébavurages sont indispensables évidemment. Les rainures indiquées ci-dessus doivent être repercées à la largeur indiquée pour espérer faire tenir les entretoises. D'ailleurs, TOUS les morceaux sont à ébavurer.

Tant qu'on est sur les ébavurages, il faut porter un soin tout particulier aux 8 rainures qui vont guider les essieux.

Les paliers doivent pouvoir coulisser dans ces rainures sans point dur. Il ne faut pas non-plus trop limer car le jeu doit rester raisonnable.

Dans mon cas particulier, le travail a consisté à redresser les faces opposées en enlevant les bavures à l'entrée de chaque rainure, ainsi que sur les deux faces de la plaque.
Chaque palier doit coulisser sous son propre poids sans coincer.


L'assemblage se fait assez bien dès que tous les ébavurages sont corrects. Les 6 vis M2*4 aident bien pendant le montage. Le soudage des 4 entretoises rend l'ensemble indémontable. Veiller à ce que l'ensemble reste bien plan pendant la soudure.


La mise en place des paliers est une formalité pour vérifier que tout coulisse bien !


Passons aux roues :

Une seule paire de roue est motrice (c.a.d. reliée à l'arbre moteur), les autres sont motrices par l'intermédiaire des bielles.


Plusieurs détails sont à remarquer :

- 1 : Les roues ne sont pas toutes isolées. Celles de la rangée du haut ont la jante (et uniquement la jante ! ) isolée. Les autres conduisent le courant au châssis. Ce qui signifie que je devrai être PARTICULIEREMENT vigilant vis-à-vis des contacts électriques avec le châssis...ET SURTOUT, faudra pas me gourer de coté pour placer les roues... sinon... CRZOUIC !
- 2 : Le centre des roues est carré.... Ca paraît bête comme ça mais c'est un gage de facilité pour le montage des bielles car je n'aurai pas à régler la perpendicularité des axes sur chacune des roues.... ouf !!!
- 3 : En revanche, les contrepoids ne sont pas en place, je vais devoir m'y pencher précisément.

En même temps, ce troisième point est assez facile. Une bonne grosse pointe de cyano' et le tour est joué !


La mise en place est donc très facile grâce aux carrés. J'ai cependant dû sacrifier un tournevis pour pouvoir serrer les écrous de roues.

En même temps, il m'a BEAUCOUP servi ! Le serrage des roues est indispensable sinon ça ne tourne pas très rond.

Et voilà ! 8 roues assemblées en un tour de main ! Ne pas oublier les deux paliers sur l'axe !

Là encore il faut que les paliers coulissent parfaitement dans les rainures.
Le retournement est donc délicat pour le moment, tant qu'on n'a pas placé le fond de châssis.

Celui-ci est issu de la plaque photogravée. Il faut le plier intégralement en réfléchissant bien dans quel ordre on procède.



Il faut ensuite le fixer sous le châssis avec les trois vis M2*4.
Cette étape paraît bénigne mais elle est cruciale pour la suite...
En effet, si par hasard vous avez mal ébavuré les 8 rainures ou mal placé les entretoises au début, ce fond de châssis va venir coincer les paliers... et donc coincer les roues. Il y a donc de nombreuses vérifications et corrections à faire pour que tout roule sans point dur. Pour ma part, ça m'a pris deux heures pour obtenir le roulement parfait de toutes les roues en simultané.


Passons à la motorisation :

Celle-ci est faite à l'aide d'un moteur Mashima à vis sans fin, qui engrène sur une suite d'engrenages. La roue et vis-sans-fin est en plastique (bof-bof), les autres sont en laiton. Le tout est monté sur deux arbres parallèles montés entre les deux flancs de châssis.

Je précise que l'entretoise en bas à droite a dû être repercée.... elle était à 1.5mm pour un axe de 2.5mm...
Les entretoises (encore elles !!!) ont été diminuées en largeur car il y avait un bon millimètre de trop, ce qui, non seulement rendait l'assemblage impossible, mais en plus coinçait les roues dentées !!!
Donc soirée passionnante (je blague pas !) :
montage, test, démontage, usinage,
re-montage, re-test, re-démontage, re-usinage,
re-re-montage, re-re-test, re-re démontage, re-re-usinage,
etc...

L'axe supérieur (en rouge) permet le contact avec la vis du moteur, l'axe intermédiaire (en vert) ne réduit pas la vitesse (c'est bien dommage!), il transmet le mouvement au troisième pignon situé sur l'axe des roues (en bleu).

Le montage est quand-même assez galère :
- Pour monter l'axe vert, il faut déposer la roue gauche.
- pour monter le moteur, il faut enlever l'axe rouge (sinon on n'accède pas à la vis de fixation inférieure du moteur)
- Les axes vert et rouge n'ont pas de butée !!!! il faut coller ou souder à une extrémité pour éviter le démontage spontané...PAS GLOP !

Il ne reste qu'à fixer le moteur (avec les démontages obligatoires évoqués ci-dessus...)

3 remarques :
- La vis sans fin ne tient pas très bien sur l'axe moteur. Il est indispensable de la coller. Pour ma part j'ai réalisé un petit méplat à la Dremel puis j'ai enduit de cyano' et j'ai enfilé la vis. Ca tient parfaitement !
- Tant que j'y étais, avec mon disque Dremel, j'ai coupé l'axe moteur (BEAUCOUP trop long !). Celui ci ne rentrait pas dans la caisse...
- Enfin, j'ai placé une pointe de colle à l'extrémité de chaque axe pour leur passer l'envie de partir....

Bien que la peinture ne soit pas encore abordée, j'ai graissé les éléments mécaniques :
- Une micro goute d'huile fine sur chaque axe intermédiaire,
- Une microgoute d'huile sur chaque palier de roue,
- Un peu de graisse silicone sur les engrenages et la vis sans fin.

Un petit essai de fonctionnement... CA ROULE ! Et ça roule même plutôt bien ! . Je vais pouvoir envisager sereinement la pose de l'embiellage.



13/08/204 :

Avant de m'attaquer aux embiellages, je termine cette étape de montage des roues avec le bogie avant. Il est relativement simple si on prend quelques précautions.

Il est constitué de 8 pièces :


Un pré-assemblage montre que le blocage des essieux  se fera en collant les lamelles rectangulaires sous le corps. Cela a trois conséquences :
1 - Il faut s'assurer de la libre rotation des essieux lorsque les lamelles seront collées. A l'aide d'une lime queue de rat, j'ai "assuré" le logement. Les roues tournent bien. Ca c'est fait.
2 - Les flancs du bogies ne seront plus accessibles pour la peinture près montage des roues. Je vais donc devoir peindre AVANT montage.
3 - Il ne faudra pas oublier la p'tite goute de lubrifiant avant le collage. Après c'est mort !

C'est parti ! Je peins :

J'ai quand-même collé préalablement les deux freins de part et d'autre. J'ai ensuite gratté la peinture qui s'est fixée au fond des gorges de guidage des roues.
ATTENTION : Les roues gauches DEVRONT conduire le courant (tout comme les autres roues gauches de la loco !) il faut donc être PARTICULIEREMENT attentif aux petits perçages visibles sur le flanc des roues gauches (flèches ci-dessous) et qui sont donc à placer du coté gauche.
Un p'tit coup de graisse, un p'tit coup de colle et HOP ! l'affaire est dans le sac !


Bon, évidemment avec mes deux mais gauches j'ai réussi à faire une bavure de colle à droite sous le bogie. C'est pas trop grave. A cet endroit là c'est rattrapable et de toute façon c'st dessous... alors bof !. Au passage, j'ai gratté aussi les tiges de vérin. C'était facile et la peinture était fraiche. cool !

Les deux petits trous vont donc recevoir une tige de laiton (pas de bol j'en n'ai pas ! je vais prendre de la corde à piano) de 1mm de diamètre.
Pour la mise en place, je conseille d'insérer la tige en force, sans la couper. Ensuite, avec un bon petit disque Dremel et un poil de dextérité, on coupe au raz.


Pour finir, un bon adage : Avoir confiance, c'est bien...vérifier c'est mieux !
Donc j'ai vérifié l'absence de court circuit.... bien m'en a pris car les roues ont tendance à se déplacer du fait du jeu radial et viennent en contact avec les freins. PAS GLOP !
  Ca freine pour rien et ca "cours-jute" !

C'est malin çà ! Et maintenant que c'est collé je fais quoi ? hein ? comment je fais pour réparer ?
ASTUCE : j'insère une toile de papier de verre entre la roue et le frein... et je frotte... et je frotte... et je frotte... jusqu'à ce que ça ne touche plus. Et finalement ça marche bien !
 
Top moumoute !
Allez, je passe à l'embiellage !

mis à jour le 13/08/2014