Des
aiguillages sur mesure (niveau2)
Voir les vidéos des aiguillages finis
16 Mai 2012 :
Après une trop longue période sans bricolage sur mon réseau, je profite
de la fin d'année scolaire qui approche pour me remettre un peu à la
menuiserie manquante. Aujourd'hui, je me suis lancé dans la
construction du module du fond, devant la porte de l'autre grenier.
Ce module, puisque situé devant une porte DOIT ( ) être démontable rapidement, simplement, et tout le
tralala...
Voici déjà la planche de base assemblée. La construction est
classique : Une planche de contre plaqué de 10mm vissée et collée sur
des renforts périphériques. Ces renforts servent aussi à fixer ce
module sur les deux autres par quatre boulons facilement accesibles.
Tant que j'y suis, je dégotte une chute de dépron, je colle, et
j'attends que tout soit parfaitement sec.
Ce module est stratégique car il doit permettre la communication entre
la gare cachée d'une part, et la gare de passage/ boucle de
retournement d'autre part. Il n'y a que 4 aiguillages mais il faut les
construire intégralement car cette géométrie n'existe pas dans le
commerce.....
C'est parti !
Au préalable, je réunis l'outillage, et je confectionne notamment un
petit gabarit dans une chute de ferraille.
Ce gabarit me servira à régler ou vérifier l'écartement entre les
rails. Pour le prix, c'est bien pratique !
Pour commencer, j'ai voulu couper un rail complet puisque
j'avais calculé qu'à de nombreux endroits, je n'aurai qu'une demi
traverse. C'était un
mauvais calcul ! j'ai coupé tout le rail à la moitié alors
qu'il aurait fallu couper à la demande. car aucune traverse n'aura la
même longueur.
Donc, à ne pas
faire :
Malgré tout, les rails ainsi coupés m'ont servi à "voir" la courbe en
posant à blanc.
Pour faire des tracés précis, j'ai eu recours à un vieux bogie de wagon
grand confort jouef (vous savez, les wagons rouges du coffret capitole
dans les années 80...). Mes wagons étant HS depuis longtemps, j'ai
récupéré le bogie et j'y ai fixé le feutre.
En le faisant rouler sur un rail précisément posé, le tracé de l'axe de
la voie est un jeu d'enfant.
Après avoir déplacé le rail et fait les tracés sur les quatre voies, je
mesure précisément et je reporte de chaque coté de l'axe, la position
exacte des rails droit et gauche. C'est un peu long mais ça mérite
l'effort car le travail est bien simplifié ensuite. Voici le résultat :
Cela permet déjà de mieux visualiser les coupons de voie à placer.
notamment, je repère tout de suite les longueurs de rails à couper :
Sur cette image, chaque rail a une couleur. Remarquez que les deux
rails rouges (celui du haut et celui du bas) font toute la longueur de
la jonction. C'est donc logiquement sur eux que je vais me baser.
Cela permet aussi de voir les longueurs de traverses ENTIERES
!!! en vert sur la photo ci-dessous. Le fait d'utiliser le
maximum de traverses entières permet de garantir le bon écartement des
rails dans certains endroits stratégiques. :
Passons à la pose du premier rail : il suffit de suivre les tracés. Une
bone dose de colle à bois à prise rapide, quelques poids et le tour est
joué :
Le deuxième rail est posé de la même façon...
Juste un truc : Il faut impérativement réaliser les embrèvements pour
les rails mobiles AVANT de coller ces deux rails. Pour ma part, ne
possédant pas de lapidaire, j'ai fait cet usinage avec le disque à
tronçonner de ma dremel. Evidemment, il faut repérer PARFAITEMENT
l'emplacement des futurs rails mobiles. Je vous avoue que pour le
moment, je ne suis pas encore trop sûr de moi....
Peu après....
OH ! Génial ! la colle est sèche et tout est resté en place ! Quelle
aubaine...j'en profite pour continuer. Je m'attaque donc aux autres
rails et aux coeurs. Ralalaaah...ces histoires de coeurs....
Je commence par l'aiguillage de gauche :
Et pour les amateurs de coeurs, je vous montre les miens....Attention,
ils ne sont pas encore soudés. (qui a dit qu'ils sont donc volages???
hein?)
Dans la foulée, je fais les coeurs de droite, et voilà les résultat
pour ce soir :
22 Mai 2012 :
Pour l'instant, j'ai fait le plus facile. Ca ne demande qu'un peu de
précision et de patience.
La suite consite à fixer précisément les lames mobiles. Là, je ne sais
pas trop dans quel m..anège je m'engage.
Ce sont mes premiers aiguillages. Pour le moment je suis assez content
et surpris, mais ils ne sont pas finis. Je ne crierai victoire que
lorsque TOUS les convois pourront passer sans dérailler...
Avant de reprendre, deux choses :
1- Je ne m'y prendrai pas du tout de cette manière pour les
prochains...je ferai plus attention à la position des traverses en
époxy. Elles sont vachement pratiques pour positionner solidement TOUS
les rails. mais c'était collé et j'ai pris conscience de leur
importance que tardivement.
2- Je n'ai pas pris grand soin pour l'esthétique d'ensemble
car ces voies seront de toutes façons cachées. Et en plus, les
traverses bakélite m'ayant manqué, (je les ai carrément oubliées !!!)
ça n'a rien simplifié....et en plus, ma cyano était un peu vielle alors
la prise n'a pas été géniale ! et en plus il faisait beau dehors, et en
plus...heu...bin c'est tout !
Vous l'avez compris, ça n'était pas de tout repos.
J'ai commencé par couper deux lames de la bonne longueur (ne pas
oublier le contrerail au bout). La bonne longueur est un peu
approximative pour le moment il suffit de prévoir un peu plus...c'est
plus facile à couper qu'à coller !
Puis j'ai effilé les lames afin que le profil épouse le rail fixe le
mieux possible.
Par approches successives, et en utilisant mon petit gabarit, je plie
le rail de façon à rentrer au mieux entre l'usinage du rail fixe et la
pointe de coeur. Il faut respecter une distance de 1.5mm
maxi entre le contre rail et le rail de la pointe de
coeur (à droite sur la photo). Sur cette photo, le rail est légèrment
en vrac (ma main était prise pour l'appareil photo !)
Comme çà, c'est déjà mieux ! J'en profite pour glisser quelques
traverses le long de l'aiguille mobile. Un point de colle les
immobilisera définitivement. Mais pas maintenant, pour l'instant,
j'ajuste !
Au passage, je m'aperçois que les tirefonds ont tendance à géner la
mise en place des contrerails. A l'aide d'un ciseau à bois, j'ai débité
ceux qui m'embétaient.
J'ai aussi récupéré pas mal de tirefonds sur d'autres rails HS, selon
la même méthode. Le ciseau doit être parfaitement aiguisé pour une
coupe nette.
La première lame étant correctement formée, je m'attaque à la seconde :
Sur cette photo, j'ai entouré les endroits où je vais utiliser les
tirefonds récupérés. Une goutte de cyano (Neuve et qui colle
!!! ) suffit à maintenir. Mais comme je l'ai dit plus haut,
une bonne vieille traverse en époxy+cuivre et le maintien est BEAUCOUP
plus fiable ! (il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent
pas !!!)
Quand tous les morceaux sont prêts, on colle ! L'utilisation du gabarit
permet de s'assurer du bon entre-axes.
J'ai oublié de photographier le soudage des lames mobiles sur la
traverse mobile en époxy. J'ai laissé un débattement de 3mm.
Les premiers essais peuvent commencer : Woaoh ! ça passe bien
...même super bien ! à un détail
près... quand on pousse le véhicule perpendiculairement à la
voie, lorsqu'il est sur le coeur, la première roue a tendance à prendre
l'autre direction lorsqu'elle passe sur le coeur. ZUT !
Je viens de saisir l'importance du contre rail !!!!
Qu'à cela ne tienne....Allez ! HOP ! on passe aux contre rails !
D'abord la découpe, l'usinage (deux petites entailles sur la base du
rail) et le pliage, et voilà le travail :
Zut ! je n'ai pas pris de photos de la mise en place des contrerails !
En tout cas, voilà ce que ça donne lorsque les trois premiers
aiguillages sont faits :
Le détail du premier aiguillage (sans contrerails, mais ils sont prêts
!). Je pense rajouter très bientôt une traverse époxy sous le coeur.
Le détail du deuxième aiguillage (désolé pour les contrerails !!!)
Le détail du troisième aiguillage. Cette fois les contrerails sont bien
là !
Le quatrième aiguillage n'est pas encore fait...mais la loco roule sans
problèmes sur les trois autres. OUF !!!
29 Mai 2012 :
j'ai terminé le quatrième aiguillage. J'ai pris soin de placer quelques
bouts de traverses aux endroits vides pour "voir" l'effet. C'est déjà
mieux mais BOF... Il faudra vraiment que je m'améliore sur l'esthétique
générale. La découpe "à la
demande" et au
cutter(et non le disque) sont vraiment indispensables ! Si
le temps me le permet, je verai ce que donne la mise en place du
ballast.
Je n'ai pas encore reçu les moteurs lemaco (de toute façon après coup
je vais les supprimer pour un servomoteur), mais les premières rames
ont circulé samedi soir.
Pour l'instant tout passe bien. Il faut juste maintenir les
traverses mobiles en position à l'aide d'épingles. Dès que les moteurs
seront arrivés, ce sera un pur plaisir !
2 Juin 2012 :
Les moteurs sont arrivés ! je me suis donc remis à la construction des
aiguillages.
Au final, beaucoup de fils branchés par-ci par-là... J'en ai mal au
doigts tellement j'ai manipulé de fils aujourd'hui et hier !!!
Bon, allez, comme promis, la photo des moteurs fulgurex en place. Vu de
dessus, rien de bien folichon mis à par le levier de commande...
Vu de dessous, on voit vite le travail restant. Je n'ai pas encore
"tout-à-fait" fini les câblages mais les moteurs sont en place. Il me
reste l'alimentation continue des aiguillages à faire venir.
On reconnaît un décodeur Liftinsky avec 4 petits relais bistables. J'ai
encore 2 fils par relais à câbler!
Le fil rouge c'est
l'alimentation traction DCC. il faut encore que je le relie à tous les
moteurs pour la polarisation du coeur.
Les fils bleus
ce sont les rails "canton" (ils ne retournent pas directement à la
masse , ils passent d'abord par le module de détection). Eux aussi, il
faut les brancher aux moteurs situés sur le canton concerné
pour la polarisation des coeurs.
Les fils torsadés orange
et noir
sont un bus DCC réservé aux accessoires fixes. Ils ont leur propre
booster (oui, je sais, c'est du luxe!)
Les fils blancs
passent au travers de la planche pour alimenter les coeurs polarisés.
05 Juin 2012 :
LES VIDEOS ! Soyez indulgents, c'est ma première vidéo....
Premiers passages entièrement motorisés sur les aiguillages de
fabrication maison.
La même à pleine vitesse : (soyez indulgents, c'est ma deuxième vidéo
!!!)
Pour l'arrêt brutal, voici l'explication :
C'était ma fille qui était aux commandes... elle ne sait arrêter les
trains que par un appui sur l'arrêt d'urgence, ce qui ramène la vitesse à zéro
brutalement. mdr
Promis, je vais lui apprendre à freiner sinon les voyageurs vont vite
se retrouver dans le wagon de première classe !
25 Avril 2013 :
Mise en place des servomoteurs et changement du décodeur.
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