Décodeur pour
plaque tournante Fleischmann



Page créée le 05/08/2015
Mise à jour le 17/04/2017. Voir la mise à jour en bas de page



Je possède un pont tournant Fleischmann et mon club (l'AGAT à Montargis) en possède un aussi.


Nous souhaitions pouvoir commander ces plaques à l'aide de la centrale digitale. L'objectif est simple :
- On appuie sur un bouton de la centrale DCC et la plaque va toute seule, en gérant les vitesses, jusqu'à la position souhaitée.
- Certains membres du club, analogiques jusqu'au bout des doigts, souhaitent conserver une commande manuelle. Pas de problème, on va étudier ça.
- La digitalisation permet même de faire des chose en plus, alors pourquoi se priver ? Une lumière dans la cabine et des feux de manœuvre sur le pont ça serait top, non?


A propos de la commande à l'aide d'une centrale....
Il existe des centrales qui peuvent gérer des plaques tournantes. Mon ECOS en fait partie. MAIS....
Parmi les trois plaques tournantes proposées, deux utilisent exclusivement le protocole motorola (PAS GLOP), et la troisième est une espèce d'accessoire hybride géré comme une loco, mais d'adresse nulle (?!?!!?), qui n'apparait ni dans la liste des accessoires, ni dans la liste des locos.... bref,...pas clair! et donc...PAS GLOP!.
J'ai donc choisi de faire un décodeur utilisable par TOUTES les centrales DCC. Les différentes actions seront gérées comme des accessoires (voir plus bas).


Sommaire de cette page :
1/ Analyse du fonctionnement
2/ Digitalisation
3/ Réalisation du décodeur
4/ Divers éléments
5/ Programme
6/ Les CV
7/ Utilisation et vidéo !




1/ Analyse du fonctionnement :

Pour ce décodeur, il va y avoir une partie d'électro-mécanique. L'électronique doit s'adapter à la mécanique !
Ne sachant pas comment elles fonctionnaient, j'ai entrepris un petit démontage de la manette de commande et de la motorisation.


Coté manette :

C'est simplissime ! il y a un pont redresseur et deux interrupteurs qui frottent contre un circuit imprimé:

- Celui du haut est un interrupteur inverseur à 2 positions stables, pour inverser la polarité envoyée au pont (fils Jaune+Rouge).
- L'autre est un interrupteur  à 3 positions : une position centrale par défaut et 2 positions momentanées, pour le maintien de la bobine du pont (fil Gris)


Coté motorisation :

C'est déjà plus..."sympa"  :
Le démontage du pont est assez facile : Au centre du pont, il faut soulever une plaque centrale, il y a un circlip à enlever, et le pont vient sans résistance.

Les 5 palpeurs frottent sur 5 pistes circulaires. Ainsi, la plaque peut faire autant de tours que voulu sans emmêler les fils.
Les 2 palpeurs de gauche sont directement soudés sous les rails. Les 3 autres contrôlent la motorisation.

Comment ça marche???? SIMPLE !!!! :
- Le fil gris n'alimente directement QUE la bobine qui déverrouille l'index gris clair(horizontal).
- Ce déverrouillage ferme le contact de l'interrupteur
- La tension venant des fils Jaune+Rouge peut ainsi alimenter le moteur  (avec la bonne polarité, donc dans le sens voulu)
- La roue motrice peut donc tourner. Les 4 creux tournent avec elle ==> il n'est plus nécessaire de maintenir la bobine.
- Tant qu'aucun creux n'est en face de l'index, celui-ci ne peut revenir en position initiale, il maintient donc le moteur en marche.
- Dès qu'un creux se présente, l'index plonge dedans. Il ouvre ainsi le contact, ce qui arrête le moteur...au bon endroit !

Les 4 creux sont judicieusement placés : 1/4 de tour de la roue motrice correspond exactement à un écart de voie. Ainsi, lorsque l'index est enfoncé dans un creux de la roue, il maintient le pont en face de la voie voulue.
C'est à cause de cet index et de la bobine qu'on entend le fameux "CLAC" CLAC" si caractéristique de cette plaque.

Le levier de débrayage a 2 fonctions :
- poussé vers la droite (voir photo ci-dessus) il déverrouille l'index et provoque la rotation du moteur. Le pont peut avancer. le sens de rotation dépend du dernier sens utilisé avec la manette.
- tiré vers la gauche, il recule l'ensemble de la motorisation et débraye l'engrenage, permettant ainsi de régler la position exacte du pont en face des voies. Dans cete position, le moteur ne tourne pas.


Coté schéma électrique, voici ce que ça donne :


Au niveau du frotteur central voici les connections (vues depuis le dessous du pont) :


Maintenant que le fonctionnement est clair, je peux me pencher sur les moyens de commander tout ça...





2/ Digitalisation :


Comment digitaliser tout ça ???? Zatizeukouétcheune !

2 solutions sont possibles :

Soit je place un décodeur en dehors de la plaque tournante, soit je l'intègre dans le pont tournant. Chaque solution a ses avantages et inconvénients :
Décodeur à coté de la plaque
(n'y voyez aucun jeu de mot...)
Décodeur placé
dans le pont tournant

- Aucun démontage nécessaire sur la plaque
- Aucune fonction, supplémentaire possible
- Positionnement basé sur le temps donc
risques d'erreurs si le moteur ralentit ou accélère.
- Quelques branchements à revoir sous le pont
- Fonctions "mobiles" faciles à ajouter
- Positionnement sans risque d'erreur.
- Rien à changer sur la partie fixe de la plaque



La première solution (décodeur en dehors) paraît séduisante par sa simplicité mais elle ne me plait pas trop :


Certes, elle est simple à mettre en place puisqu'il n'y a que les 5 fils de la plaque à brancher. Mais c'est là tout le problème ! il n'y a QUE 5 fils ! La commande de fonctions annexes et la vérification de la position réelle est impossible. Le positionnement n'est basé que sur le décompte du temps entre deux positions. PAS GLOP ! Il est vrai que le système d'indexage décrit plus haut peut permettre une bonne flexibilité mais il faut avoir une confiance absolue dans la vitesse du moteur. Et ce n'est absolument pas le cas pour ma plaque : ça ne tourne PAS DU TOUT à vitesse constante malgré la révision générale. L'inversion de polarité du pont fait toujours appel à un module de détection de court-circuit. J'aime pas ! Et j'en ai pas.




La seconde solution (décodeur DANS le pont) est bien plus compliquée à réaliser mais me paraît plus intéressante :

En théorie, seuls les fils DCC (jaunes) sont strictement nécessaires. Les trois autres sont superflus, on peut les utiliser pour conserver une commande manuelle...(Good!!)


Cette solution permet d'ajouter quantité de petites choses :
- Positionnement basé sur le comptage des voies, aucun risque d'erreur.
- Vitesse variable à volonté (accélération progressive, freinage anticipé, valeurs maxi-mini programmables...)
- Feux (clignotants ou pas) aux extrémités du pont, (rouge-vert possible)
- Lumière dans le poste de commande, pilotable par DCC ou en commande manuelle.
- Polarité des rails du pont programmée en fonction des voies abordées (programmable)
Solution adoptée !





Schéma électrique :

Voici donc le circuit que j'envisage :

Waouh ! Ça fait beaucoup de composants !
Ce qui me fait peur, c'est la largeur disponible sous le pont. Je n'ai que 28mm, pas un de plus. Ça va être la crise du logement...
En revanche, j'ai 130mm disponibles en longueur. Je sens qu'il va y avoir du strap...

Ce circuit contient :
- le µC atmel ATtiny861, cadencé à 16MHz.
- Un driver de moteur SN754410NE pour gérer le moteur en MLI (La vitesse est bien plus facile à contrôler !). Il permet aussi de contrôler le relais bistable dans les deux sens.
- Un relais bistable avec une seule bobine polarisée, pour changer la polarité des rails du pont.
- Une alimentation à découpage (MC34063A)
- Trois optocoupleurs pour recevoir les instructions de la commande manuelle, plus un pour le filtrage du signal DCC.

Et comme on ne peut rien vous cacher, vous avez remarqué une entrée spéciale : "Capteur". Bravo ! Ça, c'est pour la bonne synchronisation du bébé. J'ai prévu de placer un capteur à effet hall près de la roue pour compter le passage des voies. (voir plus bas)



3/ Réalisation et implantation :



Le typon :

Après 4 heu non 8... 17 jours de maux de tête, deux composants bien cramés , et de nombreuses versions successives pour faire rentrer tout ça dans l'espace réservé, j'obtiens l'implantation ci-dessous. Cerise sur le gâteau, j'ai même pu diminuer la longueur de l'ensemble. Avec l'espace pour les frotteurs, j'obtiens un circuit de 28mm*103mm.

Les pastilles colorées en rouge sont les points sur lesquels je vais faire les branchements.
J'ai fait figurer la position du rail central de la fosse car à cet endroit, il n'y a quasi aucun dépassement possible. Le circuit doit être extra-plat. C'est pour cela que je n'ai pas utilisé de support pour le SN754410.

Notez la forme particulière des deux pastilles "Frotteur" (rectangle de 2.5mm*6mm). Elles vont recevoir les frotteurs du pont tournant. Je vais donc devoir démonter les frotteurs soudés sous les rails, pour les souder contre mon circuit imprimé (voir plus bas).
Pour pouvoir tout rentrer, j'ai eu recours aux résistances CMS et à de nombreux straps.


Le typon officiel est disponible ici en pdf:



La méthode est classique : Insolation, révélation, gravure au perchlorure de fer.
Dans cette plaque, je réalise 2 gros trous pour le relais CMS (disponible ici) et la bobine CMS (disponible ici), pour éviter qu'elles ne dépassent trop. Il était impossible de les souder sur la face "cuivre" en raison de leur épaisseur. j'aurais été perdant.



La photo ci-dessous montre la version "0" avec les composants en place.

Le soudage des palpeurs demande un peu d'attention. J'ai préalablement repéré leur position exacte sous le pont avant de les "arracher" (pas d'autre solution). J'ai reporté cette position sur le calque du typon. Lors du soudage, le calque était dessous pour bien cibler la position. Grâce à cela, je n'ai qu'un quart de millimètre d'écart par rapport la position idéale.


La densité de composants est relativement élevée pour des composants standards.


Sur la photo ci-dessus, il s'agit de la version "0". Les deux condensateurs dépassaient. Sur la version finale, il n'y a plus que le gros condensateur de droite qui dépasse.  Mais là, je n'ai pas trop le choix.
Remarquez sur cette photo que j'ai dû prendre garde à la hauteur des composants situés au niveau du rail central (figuré en pointillés). Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai utilisé un relais CMS. Dans la première version, j'avais utilisé un relais bistable standard.....mais ça coinçait carrément.





4/ Mise en place des divers éléments :


La lumière de cabine :


Là, c'est très facile ! Surtout que la cabine possède un petit coffre qui recouvre un passage bien utile :

Je vais profiter de ce petit vide pour installer un connecteur automatique.

Ni une ni deux, je soude deux fils émaillés sur une LED CMS, et je la colle au plafond. Je fais passer les câbles dans les coins et je rejoins les deux palpeurs.


Ces palpeurs sont en fil de laiton, diamètre 0.4mm. Pour chaque palpeur, j'ai percé 2 trous dans le plastique transparent et j'ai tordu le fil en laiton pour faire "ressort". Au passage, j'ai gratté un peu le plastique pour que les plaques de contact puissent passer.

Ça tient nickel dans "le coffre" !

Sur le pont, je colle donc 2 plaques en laiton juste sous le "coffre". Un bonne goutte de cyano' est suffisante pour les maintenir en place. Je précise que j'ai dû agrandir la rainure déjà présente pour faire passer la seconde plaque.(visible sur la photo).

Les 2 plaques sont issues des restes d'une grappe en laiton d'un kit. Je les ai découpées, mises en forme et pliées.

Le petit téton doit dépasser dessous pour connecter un fil.


Ensuite, je  replace la cabine dans les trous prévus à cet effet. Le contact se fait automatiquement. Elle reste démontable à volonté.

La lumière est bien suffisante. Sur cette photo, le flash n'a pas suffi à la masquer.

En revanche, sans flash, ça fait un peu phare à iode... la photo n'est pas super fidèle.

En réalité, la teinte est beaucoup plus agréable.




Le feu d'extrémité de pont :


Là, on fait simple. De toute façon, le µC ne pourra pas gérer plus d'un feu (ou alors deux fois le même ou deux couleurs en alternance). Le circuit décrit plus haut est prévu pour une seule LED par signal. Il est possible d'en installer deux en faisant une petite variante. Dans ce cas, la résistance cms qui se trouve à la sortie du µC sera shuntée (voir plus bas).

Je prends donc le signal vendu avec la plaque tournante et je tranche dans le vif : craaaac !

Je perce deux trous juste sous les casquettes.

Sous le guidon d'arrêt (casquette en haut à droite) j'installe une LED CMS violette (pour le carré violet), tandis que sous la casquette inférieure, j'installe une miniLED CMS blanche. Et je fais sortir les fils émaillés derrière.

Les fils rentrent dans un tube en laiton de 2mm extérieur. Ça laisse largement la place pour passer plein de fils à l'intérieur si nécessaire.
Le second trou sera utilisé pour la fameuse led blanche de manœuvre.

Je découpe le panneau et je le colle sur le tube.

Je perce l'emplacement du pont au diamètre 1.9mm et j'y encastre le mât en force sans dépasser dessous. Il ne reste qu'à raccorder les fils sur la carte.

Ouai, bon ,OK, les retouches de peinture sont absolument nécessaires !
et le dépoussiérage aussi...

Si on opte pour deux feux réversibles, la résistance de 1k2, en série avec la sortie "feu", doit être shuntée ET reportée à l'extérieur du circuit  :






Le capteur de position :


La roue motrice se prête bien à une détection puisque c'est ELLE qui contrôle le bon positionnement du pont face aux voies. J'y colle donc un capteur qui va vérifier sa rotation.
Il s'agit d'un capteur à effet hall de type monostable. C'est donc la présence d'un aimant qui va déclencher l'information de passage entre deux voies. La précision n'est pas nécessaire, on l'a vu plus haut. On n'a besoin que de compter les voies.

J'ai fait le choix de compter les voies au moment où on franchit la limite entre 2 voies. C'est à dire à mi-chemin entre deux rainures d'arrêt.

Il est donc naturel d'installer 4 aimants sur la roue motrice, à égale distance des rainures d'arrêt.

La mise en place du capteur ne demande qu'un léger pliage et un petit collage pour le maintenir au plus près de la roue.
- La patte du haut est reliée au +5v
- La patte du milieu c'est la masse (GND)
- La patte du bas, c'est le signal de détection (pas d'aimant=5v, présence d'aimant=0v)

Les quatre aimants (au néodyme, achetés sur ce site) mesurent 1mm de diamètre par 1mm de long. Ils sont insérés en force dans les perçages. Par sécurité, j'ajoute une goutte de cyano au verso. Mais ça me semble symbolique voire superfétatoire...




Le "bouton" de programmation :


Je n'avais pas la place pour un vrai bouton de programmation, et de toute façon, il aurait été inaccessible.
J'ai donc prévu uniquement deux bornes de connexion sur la carte, et je place ensuite deux fils dénudés l'un à coté de l'autre. Il suffit de les mettre en contact pour lancer la procédure de programmation.

Le pliage des "fils" demande un peu de précision pour bien tenir dans les coins. Il est solidaire de la carte. Les "fils" proviennent d'un rouleau de fil de fer utilisé dans les gaines électriques pour tirer les fils.
(Remarque : Cette photo montre uniquement 2 fils pour le feu violet (version "0") La version finale possède 2 résistances et 2 fils en plus pour le feu blanc.)


Connexion des fils :


C'est une étape pas facile avec une clavicule cassée... Ça demande pas mal de précision et la tâche est répétitive (16 fils à brancher!).
Les deux fils gris alimentent les rails. Leur polarité est contrôlée par le relais.
J'ai collé les fils émaillés le long de la structure du pont. J'ai ajouté des petit connecteurs au bout de chaque fil pour permettre un démontage de l'ensemble. Certains connecteurs ont été peints pour mieux les identifier.

A-propos... lors du branchement du moteur, vérifiez que la plaque tourne dans le bon sens. Sinon, inversez les fils.
De même, lors du branchement des rails, vérifiez que la polarité est correcte pour la première voie. Sinon, inversez les fils.




5/ Programme :


Pas facile d'organiser la structure d'un programme. Surtout que la gestion du moteur doit être EXTRÊMEMENT rigoureuse, sans quoi, on s'expose à des expériences "fumeuses" :  Un driver SN754410 ça crame vite !!!!...

Ce décodeur est assez différent de ceux construits précédemment,donc, sans un minimum d'organisation, point de salut.

Je construis un algorithme qui doit m'aider à structurer le programme. (la boule sur le fil signifie "non"). Le sous programme d'acquisition de la trame qui a été déjà détaillé ici.


Parmi toutes ces instructions, seuls deux points sont délicats pour l'écriture du programme :
- le calcul du sens de rotation optimal et
- la procédure d'inversion de sens du moteur électrique.

Voici une solution pour chacun d'eux :


1/ choix du sens de rotation optimal


Le but de cet algorithme est de choisir le sens qui permettra d'atteindre la voie voulue en un minimum de temps. Il faut donc tourner dans le bon sens. On se base sur le numéro de voie de départ et d'arrivée.

Départ = numéro de la voie de départ
Arrivée= numéro de la voie d'arrivée.

Avec 48 voies, on divise par deux...donc si l'écart est inférieur à 24 voies c'est facile : On fait l'opération "Ecart=Arrivée-Départ", et le sens est vite trouvé en fonction du signe du résultat...
Oui... mais... non ! Car
1/ ça ne marche que si on ne franchit PAS les voies 1 ou 48... et
2/ le sens de l'opération n'est pas le même si le départ est inférieur à l'arrivée (problème de signe).
3/
Il y a 2 extrémités sur un pont ! c'est donc l'extrémité la plus proche qui doit rejoindre la voie souhaitée.

Solution ==> Le cadran doit donc être divisé en 4 secteurs et non 2 :


Dans le cas de gauche, si on calcule la différence "Départ-Arrivée" on obtient les sens suivants :
Ecart = Départ-Arrivée
0 à 12
13 à 24
25 à 36
37 à 48
Sens
 -
+
-
+
Dans le cas de droite, la différence "Arrivée-Départ" donne le tableau ci-dessous :
Ecart = Départ-Arrivée 0 à 12 13 à 24 25 à 36 37 à 48
Sens
+
-
+
-
Soit 8 cas en tout !

Mais en réfléchissant un peu, on se rend compte que la consigne DCC n'envoie aucune consigne supérieure à la voie 24.  L'ordre "voie32" est identique à l'ordre "Voie8".  Il faut donc ajuster la consigne d'arrivée en même temps. J'ai mis un bout de temps à comprendre le problème...
- Donc, dès que l'écart devient supérieur à 11 voies, il devient intéressant de prendre la voie opposée comme arrivée. On ajoute donc "24"  (ou retranche suivant le cas)  pour rester dans la plage [1-48].
- Si l'écart est compris entre 25 et 35 voies alors diminuer l'écart de 24 tout de suite pour trouver la destination la plus proche.
- Pour l'écart égal à 47 voies (franchissement de la voie de référence) on ne change rien.

Et pour terminer l'affaire, sachez que lors du retournement à 180°, tous ces calculs n'ont pas lieu d'être....le sens est indifférent.

Ainsi, pour déterminer le sens de rotation idéal et l'arrivée idéale, on peut suivre l'algorithme suivant :

Il y a certainement plus simple, mais celui-ci fonctionne.

Ca se traduit par l'extrait de programme suivant :




2/ Inversion automatique de la rotation


En théorie, l'inversion du sens ne pose pas de problème en soi. Il suffit d'inverser la commande. C'est binaire. Mais ceci n'est vrai que si on n'étudie l'inversion de sens pendant l'arrêt du moteur.
Là où ça devient compliqué c'est quand on veut modifier le sens de rotation du moteur PENDANT qu'il est déjà en train de tourner. ACHTUNG ! Il faut mettre une séquence comme celle-ci si on ne veut cramer ni le moteur ni les transistors :
1 - ralentissement jusqu'à vitesse = 0.
2 - arrêt (désactivation bobine),
3 - une pause...même très courte (rigoureusement OBLIGATOIRE sinon y'a un truc qui va griller quelque-part),
4 - inversion du sens,
5 - démarrage (réactivation bobine),
6 - accélération jusqu'à la vitesse maxi.

Evidemment, il n'est pas nécessaire d'effectuer cette séquence lorsque la nouvelle consigne de sens est identique au sens actuel.

Ce qui nous amène à l'algorithme suivant :

Avec ça, le programme est bien plus facile à construire.





6/ Réglage des CV


Tout décodeur DCC qui se respecte DOIT posséder des réglages. C'est d'autant plus vrai avec une plaque tournante.

Les CV interviendront pour mémoriser :
- les voies présentes (si vous en avez 48....mes respects...!)
- la polarité de chaque voie (le pont doit s'adapter car chaque voie possède sa propre alimentation)
- la vitesse maxi souhaitée (255=pleine vitesse, mais c'est franchement rapide !)
- la vitesse minimum souhaitée (Pour la pérénité du décodeur, je déconseille les valeurs inférieures à "36")

Remarques importantes :
- La "position 1" est la voie qui se trouve en face du pont (coté cabine) lorsqu'on appuie sur le levier de programmation.
- 2 voies opposées (voie 1 et 25 par ex.) doivent être câblées dans le même sens (en accord avec le pont des 2 cotés).
- La validation d'une voie valide automatiquement la voie opposée, même s'il n'y en a pas... (le premier qui amène sa loco vers une voie absente, il passe par mon bureau....)

Les numéros de CV sont répartis comme indiqué dans le tableau ci-dessous : (ATTENTION, voir la mise à jour du 17/04/2017)
CV
Élément contrôlé
Valeur par défaut
Valeurs possibles
cv513
Vitesse mini
36
0 à Vmaxi
cv514
Vitesse maxi
255
Vmini à 255
cv515
Taux d'accélération
4
1 à 10
cv516
Taux de freinage
4
1 à 10
cv517 à cv540
validation des voies 1 à 24
1
0 ou 1
cv541 à cv552
polarité des voie 1 à 12
0
0 ou 1
cv553 à cv564
polarité des voies 13 à 24
1

Pour la polarité, il faut observer lorsque la cabine est en face de la voie : si les polarités du pont et de la voie sont identiques, alors la CV vaut 0. Dans le cas contraire, c'est 1. Il n'est pas nécessaire de configurer la polarité des voies non validées.

Par exemple, avec les voies ci dessous, les CV sont configurées ainsi (en rouge et en bleu):

Dans cet exemple, on valide la voie 6 car on en a besoin pour la voie 30.




7/ Utilisation :


Pour contrôler la plaque tournante, 2 possibilités : La commande manuelle... et la commande DCC.

=> Coté commande manuelle, rien ne change  à part le petit interrupteur qui commande l'allumage de la cabine.

L'alimentation peut aussi être du 12v continu ou même du 5v continu. Le sens de branchement importe peu.


=> Coté commande DCC, voici comment organiser vos accessoires sur la centrale :
- Le premier accessoire, c'est l'allumage (ou l'extinction) de la cabine.
- Le second accessoire, c'est la commande du feu (forçage "Manoeuvre" ou "Carré Violet")
- Le troisième accessoire permet le retournement à 180°, quelle que soit la voie.
- Les accessoires suivants  indiquent la voie souhaitée.

Par exemple, pour la configuration ci-dessus, voici ce que ça donne sur l'écran de l'ECOS :

Il est crucial que les adresses d'accessoires se suivent (49, 50,51,52,etc...) dans l'ordre.

- Un appui sur une voie démarrera la plaque pour s'aligner dessus. Un nouvel appui sur cette voie ne provoquera aucun mouvement.
- Chaque appui sur la lumière (de cabine) inversera son état.
- Chaque appui sur le signal inverse son état (uniquement si le pont est immobile dans le cas contraire, c'est violet.)
- Un appui sur le "retrournement à 180°" provoquera le demi-tour du pont.



La programmation est vraiment simple :


Un seul appui sur le levier de programmation permet de régler l'adresse de base du décodeur.
- Le feu du pont tournant se met alors à clignotter.
- Il suffit de commander le premier accessoire (la lumière) depuis la centrale pour que le décodeur mémorise l'adresse. C'est fini !

- Si vous ne souhaitez pas modifier l'adresse, vous pouvez appuyer de nouveau sur le levier de programmation. Cela provoque le changement de référence de voie. C'est la voie qui se trouve, à ce moment-là, en face du pont (coté cabine) qui servira de voie numéro 1.

  La vidéo :

La vidéo est visible sur le site de DailyMotion



Décodeur DCC fait maison pour Plaque Tournante...




8/ Mise à jour du 17/07/2017:


Suite à une sollicitation d'un internaute, et aussi parce-que je rencontrais un petit souci technique, j'ai  revu entièrement le programme de la plaque tournante.

La partie physique n'a pas évolué. Elle marche très bien, il n'y a pas de raison majeure d'y toucher.
En revanche, le programme méritait d'être optimisé car j'étais très proche ds limites du µC. Celui-ci ne recevait pas correctement le signal DCC. C'est d'ailleirs visible sur la vidéo ci-dessus...je suis obligé d'appuyer plusieurs fois sur le bouton pour la plaque réagisse.

Problème résolu !!!

J'ai passé quelques nuits à me casser la tête sur le programme et j'ai réussi à optimiser le fonctionnement. Voici la liste des améliorations :
- Temps de réaction immédiat
- Diminution du nombre de variables.
- Diminution de la fréquence d'alimentation du moteur
- Saisie de la trame DCC uniquement sur fonts montants
- Calcul de la position d'arrivée uniquement lors de la réception d'un ordre de mouvement.
- Calcul du sens optimal lors de la réception de l'ordre de mouvement.
- Taille du programme réduite.

Cerise sur le gâteau, j'ai aussi ajouté une CV pour différencier la vitesse minimum en fonction du sens de rotation. Je me suis rendu compte que ma plaque n'avançait pas du tout à la même vitesse suivant qu'elle tourne "vers la droite" ou "vers la gauche". A haute vitesse le problème n'apparaît pas, mais à faible vitesse, la différence est notable. Ainsi, il est possible de régler au plus juste, et de façon indépendante, la tension de  "vitesse lente".

Les nouvelles CV répondent donc à ce nouveau tableau : 

CV
Élément contrôlé
Valeur par défaut
Valeurs possibles
clignottement signal
cv513
Vitesse mini sens 1
63
0 à Vmaxi
1 fois
cv514
Vitesse mini sens 2
63
0 à Vmini
cv515
Vitesse maxi
255
Vmini à 255
2 fois
cv516
Taux d'accélération
4
1 à 10
3 fois
cv517
Taux de freinage
4
1 à 10
4 fois
cv518 à cv541
validation des voies 1 à 24
1
0 ou 1
5 fois
cv542 à cv553
polarité des voie 1 à 12
0
0 ou 1
6 fois
cv554 à cv565
polarité des voies 13 à 24
1
Notez que j'ai aussi ajouté le clignotement du signal lors d'une programmation de CV. Ca permet d'être sûr...

Enfin, je remercie José pour le schéma ci-dessous. C'est le schéma de câblage entre la platine électronique et les différents composants :

C'est une excellente idée ! Je n'avais pas pensé à le dessiner tellement j'étais pris par le reste de la mise au point.
En résumé :
- La bobine est branchée entre le +16V et le plot "bobine". La polarité n'a pas d'importance.
- La cabine est branchée entre le plot "cabine" et la masse (fil noir). Ne pas oublier la résistance et attention au sens.
- Le signal à 2 feux est branché entre 5V et masse. Le plot "Feu" est branché entre les 2 résistances. Attention au sens de montage.
- Le capteur reçoit le 5V, la masse, et le fil signal est connecté au plot "capteur". Voir le datasheet du composant pour la polarité sinon CRZRZOUIC !
- Les 3 palpeurs de commande manuelle sont connectés à l'opposé de la plaque. Ouai, je sais, c'est pas pratique.
- Le moteur est connecté sur les deux plots "moteur" situés à coté du SN754410NE.
- Les deux rails du pont sont reliés aux sorties du relais sur les plots "rails".

C'est tout pour aujourd'hui. Evidemment, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
laissez vos impressions par mail (après avoir enlevé les 3 "z" de l'adresse)

A vous de jouer !