Construction du kit de
Signaux lumineux MACQUET




Il y a déjà quelques temps, j'ai fait l'acquisition de kits en laiton pour des feux SNCF, fabriqués par Pascal MAQUET. Mon choix s'est porté sur ces articles car j'avais trouvé la finesse de l'ensemble assez remarquable. Maintenant que j'ai commencé à construire le kit, je suis de plus en plus séduit et la finesse me paraît carémentment époustouflante.

Malheureusement, à l'heure actuelle, ce kit n'est plus au catalogue de M. MAQUET. J'ai cependant pu le contacter pour quelques pièces supplémentaires.

L'article ci-dessous décrit le montage du  mât  puis le montage de la cible . Avant de débuter la description, je tiens à dire que c'est mon TOUT PREMIER kit laiton. Je n'ai jamais travaillé ce matériau avant, mais je trouve mon résultat très correct pour un débutant.



Montage du mât :

1/ Le kit :

Au déballage, j'ai d'abord été un peu effrayé par la taille des éléments. MON DIEU que c'est petit !!! Le kit du mât est constitué d'une plaque en laiton photogravée et deux tiges en laiton (0.4mm et 0.6mm). Tout y est !


En temps normal, le kit est accompagné d'une notice détaillée. Dans mon cas, Pascal MAQUET m'a généreusement envoyé les fichiers Word par mail. C'est très bien comme ça, et ça m'a permis de refaire la mise en page à ma convenance, mais c'est du détail.

La finesse des pièces étant déjà assez dure à gérer, il faut que la soudure soit facile ! J'ai donc nettoyé les pièces avant dégraffage. C'est pas obligatoire mais ça rend la chose plus facile ! J'ai utilisé la dremel avec une petite brosse en acier (je ne le conseille pas forcément). je n'ai pas brossé l'échelle. Trop Fragile !

Cela améliore les choses mais il faudra quand-même utiliser du fluide décapant au moment de la soudure.

N'ayant pas de pince coupante hyper fine, j'ai dû utiliser mon bon vieux cutter pour dégraffer les pièces...alors là, un petit conseil pour les débutants : Ce découpage est à faire sur une surface dure (pour ma part une lame de rabot). Je le précise car j'ai tenté un découpage sur une planche en bois, le résultat est catastrophique ! la plaque et la pièce se déforment !!



2/ Construction du pied de mât


C'est sans conteste le point le plus difficile et le plus délicat !! Et de loin !!! Ce pied de mât demande de maintenir cinq pièces simultanément et leur positionnement doit être TRES précis pour avoir une allure correcte et espérer pouvoir monter le mât dedans. J'implore votre mansuétude pour l'aspect général de ce premier assemblage...les suivants sont incomparablement meilleurs !

Les pièces utilisées sont celles-ci :


Il est illusoire de penser que l'on pourra tenir les pièces entre les doigts pendant le soudage. L'utilisation d'un gabarit est indispensable non seulement pour évider de se brûler les doigts, mais aussi pour le bon alignement des cinq pièces et pour la rapidité de l'opération. Pour ma part, j'ai collé deux allumettes et je les ai usinées de façon à rentrer "pile poil" dans le trou du pied de mât.


Ensuite, je maintiens le tout dans un étau maison...Oui, ok, j'ai déjà passé commande d'un vrai petit étau pour mon anniversaire.  Au passage remarquez l'astuce pas chère pour maintenir la pince fermée. L'élastique c'est fantastique...!


Astuce : Pour éviter de faire un gros paté d'étain...
Au-delà du fait qu'il FAUT utiliser du décapant, il faut aussi ne prendre que la quantité strictement nécessaire d'étain. C'est un petit coup à prendre mais ça vient assez vite. Il suffit d'approcher la panne tout près du fil d'étain et d'y faire fondre une microgoûte d'étain. Cette goûte s'accroche naturellement sur le bout de la panne à condition que celle-ci soit bien propre. Si la goûte est trop grosse, enlever la goûte et recommencer l'opération. Plaquer ensuite la panne le long de la jonction à souder en 3 secondes maxi, c'est soudé !

3/ Construction de l'embase.



Les pièces utilisées sont celles-ci :


Bon alors là, rien de plus simple ! Seul le pliage de la grande plaque peut demander un peu d'attention car le bord de la plaque le long de la rainure a tendance à s'incliner par rapport au plan global (voir photo ci-dessous).

Le reste est vraiment très facile et on peut y aller franchement sur la soudure ! Restez calmes quand-même !
Les seuls endroits à souder (en guise de renforts) sont les quatre coins.



4/ Construction du mât :

Une seule pièce utilisée : simplissime !!


Cette étape est encore très facile. Une seule pièce à gérer... ouf ! Là aussi, le pliage est très facile si l'on utilise des outils adaptés. Pour ma part, j'utilise la lame de rabot présentée plus haut car elle présente un biseau très utile pour aller dans les angles. (Désolé, pas de photo pour la démo...j'avais les 2 mains prises !)


Attention, avant de fermer le mat (3°pli) il est conseillé de renforcer les deux plis précédents avec un cordon de soudure. C'est une formalité si on prend soin d'étaler un peu de décapant juste avant la soudure.



Le dernier pliage est relativement facile. Je l'ai fait entre deux doigts ! PAR CONTRE : La dernière soudure demande un peu de dextérité. Il faut préalablement étamer les deux bords qui entreront en contact puis souder en maintenant l'effort "de fermeture". L'important est d'obtenir un mât de section parfaitement rectangulaire sinon il ne rentrera ni dans le pied ni sous la plateforme.





5/ La plateforme :

 

Avec ces pièces là :

Assez facile...avec des doigts de fée. Pffff ! que c'est petit ! mais que c'est petit !!!

Bon, c'est assez facile pour les trois premiers renforts car celui plié en angle droit et les encoches permettent aux autres pièces de se tenir pendant le soudage. Ouf ! Par contre, le quatrième renfort demande un peu de patience...explications :

Une fois le premier renfort plié, il est facile de disposer les deux autres renforts grâce à leurs encoches.


Pour le soudage, je conseille de metre en place les pièces dans les rainures de la plateforme.


La plateforme avec le dernier renfort positionné dans la dernière rainure.

La soudure de ce dernier renfort (au fond sur la photo) pose problème pour les mêmes raisons que l'étape 1. En effet, ce renfort n'est pas maintenu vertical par les autres et son positionnement pendant le soudage est très difficile à tenir. Mais c'est faisable, il faut seulement rester calme !


6/Assemblage pied+mât+plateforme :



C'est relativement facile, comparé aux étapes précédentes. En tout cas pour la liaison mat-plateforme.
Si vous avez correctement soudé votre mât "bien serré", il rentrera parfaitement entre les renforts sous la plateforme. ATTENTION à ne pas vous tromper sur l'orientation du mât : L'un de ses cotés est évidé



Bien faire attention à l'equerrage  ! Au pire, il est toujours possible de faire fondre à nouveau l'étain pour repositionner, mais il est préférable d'éviter cela car les autre pièces ont tendance à bouger aussi !

         

La mise en place sur le pied est assez facile aussi, si vous avez apporté tout le soin nécessaire à la première étape.
Par contre, il s'agit maintenant de fixer tout ça sur l'embase.



Je conseille de souder préalablement les fils en laiton de 0.6mm qui figurent les boulons du socle PUIS de placer le mât sur la base. Le fil fourni est largement suffisant. 2 ou 3 centimètres suffiront car les "boulons" ne dépassent que d'un millimètre au-dessus du pied.

Pour la méthode, je conseille d'affûter légèrement le bout du fil (contrairement à la photo !) puis de l'enfiler par dessous à travers l'embase et le pied, puis de souder SOUS l'embase. On coupe au raz avec une pince coupante et on recommence l'opération avec les 5 autres trous.
Sur la photo plus haut, j'ai voulu souder l'extrémité supérieure des boulons avec le pied mais je crois que c'est une erreur car l'esthétique s'approche un peu trop du paté...
Je conseille donc (et Pascal MAQUET aussi) de souder le mât par dessous l'embase. C'est assez facile.


7/ Soudage du support de cible :

Pas de dificulté pour cet élément.
Au début, on a envie de souder par dessous les deux pattes qui dépassent, mais j'ai finalement trouvé plus facile de souder par dessus directement sur la plateforme. L'étain se propage par capillarité entre les deux pièces et fait une soudure très solide. Cette soudure ne sera pas visible puisque la cible recouvrira totalement cet emplacement.
ATTENTION à l'orientation de l'ensemble ! voir photo suivante.



8/ L'oeilleton :

Cet élément est facultatif suivant que vous représentez un B.A.L. ou non. Si vous n'en n'avez pas besoin, pliez plusieurs fois l'oeilleton jusqu'à rupture du laiton puis limez pour obtenir un bord propre.

Sinon, la pièce supplémentaire à souder, c'est celle-ci :


A ce stade de la fabrication, il faut "seulement" mettre en place le pare-soleil. l'opération est assez délicate car il faut le mettre en forme en le roulant autour d'une queue de foret de 1.2mm. N'ayant pas de foret de ce diamètre, j'ai utilisé un foret de 1mm, mais le résultat n'est pas génial.

La difficulté réside surtout dans la taille extrèmement réduite de la pièce, et qu'il ne faut pas casser les deux attaches latérales extrêmemnt fines.
Au bout de 3 mats construits, j'ai enfin réussi à trouver l'astuce pour mettre en forme facilement ce pare-soleil. J'ai un outil très pointu sur lequel j'ai enfilé le pare-soleil puis je l'ai poussé vers le haut jusqu'à atteindre le diamètre voulu. L'esthétique en est bien améliorée (à mon goût)


Remarquez que la plaque offre une chance de ce tromper car il y a un deuxième pare-soleil disponible. Pour l'anecdote, ça m'a été bien utile car l'un d'eux m'a légèrement échappé des doigts...et allez donc retrouver une pièce de cette taille là !!!!!!

9/ L'échelle :


Cette étape consiste surtout à souder deux fils de 0.2mm le long de l'échelle SANS LA DEGRAPPER.


C'est une opération assez facile qui ne demande qu'un peu de doigté dans le dosage de l'étain et dans le positionnement du fil sur l'échelle.

Il faut D'ABORD plier les deux petites pattes en haut de l'échelle.


Un peu d'étamage sur les deux éléments facilite encore l'opération.


Faire un point de soudure en haut...puis en bas. Puis souder sur toute la longueur.


La mise en place est très facile au niveau de la base puisqu'il suffit de souder par dessous et de couper l'excedent de fil. Par contre en haut, j'ai eu pas mal de soucis sur les trois mâts construits car l'échelle a tendance à "tomber" en face d'un trou des barrières. Pas glop ! J'ai légèrement décalé l'échelle, et au final, cela ne se voit pas....(tu penses ! c'est tellement petit !)

10 / La plaque d'identification :

Il faut placer la plaque à 24mm du sol. Aucun problème majeur si les deux éléments sont étamés. Pour ma part, j'ai étamé le poteau et la plaque séparément. Puis j'ai placé comme j'ai pu cette grrr@/k^$%#j de petite pièce . Puis j'ai chauffé en maintenant le fer contre la plaque. Au bout de quelques secondes, c'est collé !



Voici un aperçu des trois mâts (non c'est pas un bâteau !) réalisés en quelques soirées.



Et la famille s'agrandit .... 4 mâts :




Montage de la Cible :


1/ Le kit :



Il est composé :
 - de la plaque en laiton photogravé (les barrières ont déjà été mises en place au moment où j’ai pris la photo, là aussi, c’est une erreur à ne pas commettre, c’est mieux à la fin),
 - d’une petite bobine de fil avec vernis isolant,
 - de quelques diodes CMS en quantité suffisante suivant le kit que vous avez à réaliser,
 - d’un transfert à placer sur la plaque du signal.

La première étape consiste à mettre en forme les pare-soleil.


En soi ça paraît assez simple, sauf que la faible dimension de chaque pièce complique passablement la chose.

J’ai essayé plusieurs astuces. Celle consistant à presser sur le pare-soleil entre le doigt et un foret s’avère peu efficace, douloureuse et peu précise car on a vite fait de plier en travers.

J’ai essayé la technique du roulage sur un support « mou » (= du bois !). Cela demande d’appuyer fortement sur le foret en respectant bien l’axe de torsion. Mais l’angle de pliage reste faible.
Une gomme blanche aurait certainement fait l'affaire mais je n'y ai pas pensé à l'époque.

Finalement, j’ai adopté la technique du pliage à l’aide de ma bonne vieille lame de rabot :

Cela permet de passer facilement la lame sous la plaque en laiton puis d’enrouler sans trop se faire mal aux doigts. Le roulage sur le support en bois reste quand-même nécessaire pour obtenir un rayon de courbure régulier.

L’obtention de la bonne courbure est facile à vérifier car la plaque en laiton possède un gabarit. Le pare soleil doit entrer dedans sans trop forcer.
   

La soudure sur la cible ne pose pas de difficulté majeure mis à part la très petite taille de l’ensemble.
Sur celui-ci, j'ai un peu forcé sur l'étain ce qui donne l'impression de pâté à l'étain...


Commencer par le pare soleil du haut sinon....


Bien-sûr, les picots qui dépassent de l'autre coté demandent à être arasés :


Une fois les picots rognés à l’aide d’un disque de Dremel (ou autre), il s’agit de plier le support.


On arrive maintenant à une partie un peu délicate : Il faut mettre en forme le contour arrière de la cible :


La technique reste la même : roulage autour d’un foret. Pas évident quand-même : L'objectif c'est d'obtenir un pliage à rayon constant, symétrique, et des bords parallèles.


Pour les cibles complexes (avec ralentissement et rappel de ralentissement,) la mise en forme de ce contour demande un soin particulier. C'est assez difficile pour tout mettre en forme exactement  au bon gabarit.

Ici, l’opération est plus facile que pour les pare-soleil en raison de la taille déjà plus raisonnable de la pièce.
 Elle demande toutefois une bonne précision pour pouvoir s’adapter le mieux possible à la cible. Plus la précision sera bonne et plus la soudure sera facile :

J’ai d’abord fixé le contour au niveau du sommet par un petit point de soudure. Remarquez 2 choses sur cette photo :
 - malgré la précision du pliage il m’est resté un petit espace qui n’a rien simplifié…
 - J’ai percé la planche de travail en bois pour pouvoir placer la cible bien à plat sur celle-ci.



Vu de face, on voit que je me suis un peu raté dans l’arrondi supérieur gauche. En voulant ébavurer l’étain en excès, j’ai mangé un peu de laiton. J’espère que ça ne gênera pas pour la mise en place du cerclage blanc à la fin.


2/ Passons aux LEDs :

Compte tenu de la taille réduite de ces éléments et de leur fragilité, il est raisonnable de vérifier leur bon fonctionnement AVANT le soudage… Cela m’a bien servi car l’une d’elles s’est avérée défectueuse (je suis l'unique coupable car j'ai cherché à l'allumer sans résistance en série...PAF ! t'es mort !). Pas de bol, heureusement que je connaissais la loi de Murphy ! J’en avais tout un stock de rechange. Au pire elles sont faciles à trouver chez tous les revendeurs d’électronique.

Je passe donc aux essais à l’aide d’une résistance de 2kOhms en série : Le fil rouge vient de l’alim 12v, et le fil blanc fait passer le courant DABORD par la résistance avant d’atteindre le zéro volt (fil noir)


Le kit permet de fixer les LEDs sur un support arrière à la cible. Ce support tient très bien tout seul dans la cible et permet d’effectuer un démontage en cas de branchement malheureux. Il doit être plié comme l’indique la photo :

Ces 3 pattes ont un double intérêt : elles permettent de maintenir les LEDs en se repliant par-dessus mais aussi de les souder sur la partie commune. Les LEDS tiennent ex-ac-te-ment dans les trous. Trop fort !

Vérification du bon état après soudage :
NE PAS OUBLIER LA RESISTANCE EN SERIE SINON C’EST MORT  EN UNE FRACTION DE SECONDE !
La Jaune                                         la rouge,                                   La verte… OK, c’est tout bon !

La pince permet de tenir le fil banc sur la partie commune. Vous l’avez compris, j’ai mis le « - » au commun. Cela peut être différent chez vous en fonction du type de branchement que vous souhaitez faire. Pour ma part, ce sera un décodeur « maison » qui alimentera les LEDs en leur fournissant une tension positive, le moins étant au commun.
Au passage : je peindrai en noir tout le contour des LEDs pour éviter les fuites de lumière entre les diodes

Le soudage des fils émaillés ne pose pas de problème (sauf la très petite taille …blablabla), et le montage dans la cible non-plus.
   

3/ Montage sur le mât…

Les fils peuvent facilement être cachés dan le mât tellement ils sont fins ! Les barrières demandent un peut de précision et de doigté. Surtout, ne pas forcer dessus sinon c’est la corbeille assurée ! Et je sais déjà ce que vous allez dire…. La barrière de l’arrière est montée à l’envers…(Je viens de m’en apercevoir !) Quoi qu’il en soit, je conseille de la monter APRES avoir mis la cible en place car sa présence ne simplifie rien pour la soudure de la cible.


Contrairement à ce qu'on peut penser, j'ai trouvé BEAUCOUP plus simple de monter la cible AVANT les barrières.

J'ai fait ainsi pour toutes les cibles. Jolie photo de famille, non? Si je puis me permettre une comparaison, je trouve que la finesse de ce kit n'a vraiment rien à envier au kit LEB modélisme. Mais cela n'engage que moi.


Puis je me suis lancé dans la peinture. J'ai voulu peindre les cible en noir avant mais c'est une erreur. Il vaut mieux tout peindre en gris A l'AEROGRAPHE puis passer la cible au pinceau en noir.


J'ai pris soin de masquer tous les trous correspondant aux LEDs avec des petites chutes (boulettes) de dépron pour éviter que la peinture ne bouche tout. Et oui, l'aérographe c'est vraiment efficace !



Tout cela est en train de sécher. J'en ai profité pour peindre à part les contours blancs des cibles. Là encore, la miniaturisation des pièces ne facilite pas la tâche.

Bientôt, la photo finale en place...


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